[NDDL Comminges] Communiqué - déclaration des porteurs d'activités agricoles et autres de la zad face aux expulsions en cours

des-manifestants-ont-deploye-une-banderole-avant-leur-explusion-de-la-zad-de-n.jpgContenu de la conférence de presse tenue cette après-midi à 14h par une
trentaine de personnes représentant les diverses activités agricoles,
paragricoles, artisanales et culturelles sur la ZAD.

// Communiqué - déclaration des porteurs d'activités agricoles et autres
de la zad face aux expulsions en cours

Aujourd'hui, à la Rolandière, nous étions une trentaine de personnes
représentant les diverses activités agricoles, paragricoles, artisanales
et culturelles sur la ZAD. Nous avons porté un message collectif pour
répondre aux contre-vérités répandues depuis hier par ceux qui nous
expulsent. Nous avons des projets extrêmement divers dans leurs formes
mais nous sommes absolument solidaires, d'autant plus quand la
préfecture essaie de nous diviser par des chantages à la destruction de
nos activités et lieux de vie.

Hier, la ferme des cents noms a été détruite. Ce matin encore, les
gendarmes cherchaient à s'attaquer au grand potager collectif des Rouge
et Noir et au jardin de plantes médicinales qui le jouxte. Aujourd'hui
toutes les activités et les habitations de la zone sont menacées. Le
gouvernement a fait le choix d'interrompre le dialogue, de militariser
la zone, de venir détruire avec des tractopelles, des blindés et des
milliers de gendarmes mobiles l'espoir qui a été semé sur les terres de
Notre-Dame-des-Landes.

Pourtant, depuis plusieurs semaines, un processus de dialogue et de
négociation avait été engagé par l'intermédiaire d'une délégation
commune du mouvement. Celle-ci avait affirmé aux pouvoirs publics notre
volonté d'engager un processus de mise en conformité et de
régularisation de nos activités et habitats sur la zone. Elle avait
engagé un certain nombre de démarches en ce sens.

Suite au rendez-vous de la délégation commune avec Lecornu, une demande
de rendez-vous collectif a été envoyée au Directeur de la Mutualité
Sociale Agricole de Loire Atlantique. Une copie de ce recommandée a été
adressée bien entendue à Nicole Klein. Ironie du sort, cette lettre au
nom de l'association pour un avenir commun dans le bocage était
co-signée par un jeune paysan-éleveur des cent noms. Contrairement à ce
qu'à prétendu hier la préfecture pour justifier la destruction, celui-ci
avait une activité déclarée sur le troupeau !

Puis,le 28 mars dernier, lors de la dernière rencontre de la délégation
commune avec la DDTM, le mouvement avait exigé un nouveau rendez-vous au
plus vite - avant l'intervention annoncée. A l'ordre du jour : soumettre
à examen et à discussion une proposition de Convention d'Occupation
Précaire collective, présenter le travail en cours sur la constitution
d'une coopérative d'activités rassemblant à la fois des exploitants
individuels et des activités collectives, des activités implantées de
longues dates et d'autres qui ont germées des possibilités offertes par
l'abandon du projet.

Ces dernières semaines, un certains nombre de projets d'activités qui ne
disposaient pas d'existence légale, ont constitué des associations loi
1901. Toutes les activités sont imbriquées et inter-dépendantes, tant
sur le plan agronomique (rotation des parcelles) que sur celui de la
mise en commun d'outils, de l'entraide et des chantiers collectifs.

Durant toutes ces rencontres, la délégation commune a exigé du temps
pour permettre un dialogue serein. Le gouvernement, avec cette opération
militaire, est dans une stratégie de tri, de chantage et de nettoyage de
la zone que nous refusons. Dans le contexte d'une telle intervention, il
est impensable de signer des Conventions individuelles, alors que des
lieux peuvent être détruits à tout moment. La préfecture ment quand elle
prétend que des démarches solitaires auraient été entamées en ce sens.
Personne ne l'avait fait car l'ensemble des projets agricoles,
paragricoles et artisanaux de la zad avaient décidé de défendre
l'hypothèse d'une convention collective.

Pour que le dialogue reprenne, il faut que les expulsions cessent. Si la
préfecture s'enferme dans une logique de répression nous devrons
continuer à résister pour défendre les différents lieux de vie de la
ZAD. Nous nous savons épaulés depuis hier par un nombre croissant de
personnes et d'organisations de toute sorte. Nous appelons dès à présent
tous nos soutiens à nous rejoindre pour un pique nique à 13h demain
mercredi 11 avril sur le camps des cheveux blancs, entre les fosses
noires et les vraies rouges, sur la zad.

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CafDv

Author: CafDv

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