18 avril : les élus s'engagent pour... leurs Postes à 14h30

Et ils le disent, fermement (en colère), pointant par là le fondement de la politique de cet état arbitraire, politique qui ne saurait aveugler qu'elle-même, et ses sbires, dans son grand mépris de la République :
Cette décision [réduction des horaires] prise sans concertation et qui nous met devant le fait accompli, relève de méthodes autoritaires et anti-démocratiques.(ils le disent, c'est nous qui soulignons.)
Dès lors, ils envisagent des actions :
  • A Cierp-Gaud, le Maire a déjà par voie de presse fait connaître son refus. A Fronsac, le Maire et son Conseil Municipal ont décidé d'adresser un courrier à La Directrice de la Poste de Midi-Pyrénées, copie au Préfet et sous-Préfet. D'autres villages en font de même.
  • A Cierp toujours, les Maires des villages concernés et le sénateur Auban ont décidé de manifester [leur] mécontentement et [leur] refus en [se] réunissant le 18 avril devant la Poste à 14h30.
  • Les élus enfin, de Cierp, Fos, Fronsac, Marignac, St-Béat, veulent engager une réflexion sur le devenir de la Poste en demandant un vrai débat.
Le peuple, lui, s'interroge ! et s'interroge depuis au moins 2003 ! 2003 et le fameux livre blanc de l'OCDE, annonciateur des catastrophes en chaîne que l'on connaît pour l'ensemble des Services Publics, alors même que la crise n'avait pas encore révélé les limites d'un système économique mettant tout le reste aussi en péril. Et peut-être que la crise associée à notre gouvernement  "autoritaire et anti-démocratique" est la goutte d'eau (ou le raz de marée) qui fait déborder les élus ?

Mais engager une réflexion n'est pas encore s'engager tout à fait dans la lutte, lutte à couteaux tirés que nécessiterait une telle brutalité étatique. Point de demi-mesures. Et soit dit en passant, rejoindre la troupe des Casseroleurs du samedi, bien loin de toutes fanfaronades,  serait un acte de fanfare salvateur et citoyen.
On attend donc avec sérénité, ce qui ne devrait tarder, un premier pas ! qui serait l'engagement écrit, net et précis, des élus pour exprimer leur attachement à tous les services publics et spécialement, ces temps-ci, l'attachement sans réserve au Service Public de l'Education, aux maternelles, écoles, collèges et lycées de leur territoire.
On attend donc, ce qui ne saurait tarder, le courrier au Recteur de l'Académie pour lui signifier un refus total des méthodes dont il est le bras armé, puis le courrier à l'Inspecteur autoritaire qui n'entend rien aux Désobéisseurs, et enfin spécialement le courrier de soutien absolu aux enseignants désobéisseurs qui portent seuls, pour l'heure, les vrais stigmates de l'engagement pour une éducation de haute qualité (2).

Là l'engagement ne laisse pas de doute. A croire que face aux souffrances du temps et à l'amoncellement des destructions, depuis longtemps se préparaient des réactions d'une incroyable fermeté. Comme une cocotte minute dont la soupape s'affolerait. Manifestations monstres, séquestrations de patrons, désobéissance civile, incessante Ronde Infinie des Obstinés. L'extrême répond à l'extrême comme le faisait remarquer un commentaire d'un récent billet.
Et dire qu'aujourd'hui, deux députés, à Pau, entament une grève de la faim contre la délocalisation de leur entreprise...(3) Il est vrai que ce sont des Béarnais ! Là aussi l'engagement à de qui tenir.
En fait, tout cela fait réfléchir à notre démocratie parlementaire, qui ne s'accommode plus de parlementer. Actes durs pour société libérale inflexible.


Engager une réflexion n'est donc qu'un début d'engagement, intéressant certes, prémisse à d'autres avancées, mais un peu pâlichon quand même face au rouleau compresseur qui dévaste nos repères et aux tremblements fiévreux de la croûte.
Un vrai engagement. Ce serait le vrai sens de la notion de SERVICE PUBLIC.
Ce serait la vraie place sur laquelle devraient se poster les élus vraiment "en colère" en réponse à la vraie colère du peuple (enfin, juste de 75% du peuple).

Le Cafeteur des Vallées Martin Pech

(1) fichier joint
(2) cf. pour des produits de haute nécessité, le manifeste guadeloupéen.
(3) Article dans La Dépêche, 13/04

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CafDv

Author: CafDv

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Commentaires (1)

bonjour bonjour ·  19 avril 2009, 15:04

la charte des services publics en milieu rural existe de puis que les élus de la creuse ont démissionné.
Les élus du comminges peuvent en faire autant pour la faire appliquer s'ils ne veulent pas venir devant la sous préfecture
extraits de la charte :
Une charte pour les services publics en milieu rural
Dominique de Villepin a signé, le 23 juin 2006, la Charte sur l’organisation de l’offre de services publics en milieu rural. Il s’agit de réduire les inégalités d’accès et de garantir une offre mieux répartie sur le territoire.
En milieu rural, un meilleur accès aux services publics suppose de nouvelles formes d’organisation. L’échec des approches ponctuelles et sectorielles a donc amené le Gouvernement et les collectivités locales à adopter une autre approche.
La charte engage ses signataires à une approche "plus globale, initiée à l’échelon territorial pertinent". Une réorganisation qui, pour être adoptée, devra apporter une réelle amélioration dans les services rendus. Pour s’en assurer, tout projet devra intégrer des garanties ou engagement de résultats fondés sur des indicateurs de suivi et de satisfaction des usagers, en mentionnant une durée précise pour le projet.
Les principes d’égalité entre les territoires et entre les citoyens devront être respectés. Essentielles au milieu rural, la proximité et l’accessibilité des services publics devront être assurées. Les collectivités devront donc rechercher "toutes les formules de mutualisation, de regroupement (...) ou de dématérialisation des relations avec les gestionnaires de service public ou au public". Le Premier ministre estime essentiel, par ailleurs, de s’"appuyer sur les nouvelles technologies". Dans son discours, il a cité la télémédecine, l’administration électronique parmi les pistes à explorer.
Se concerter sur les véritables priorités
Dans chaque département, Etat, Conseil général et maires s’associeront pour effectuer un "diagnostic des besoins et des offres". Avant toute réorganisation, le préfet, le président du Conseil général et l’association départementale des maires devront être tenus au courant et être associés au sein d’une "véritable concertation". Pour Dominique de Villepin, celle-ci devra permettre de "mieux organiser le réseau des écoles et des collèges ruraux". Une première convention vient d’être signée avec des élus du Cantal.
Cette politique sera dotée de moyens financiers distincts du fonctionnement normal des services, associant les collectivités territoriales et spécialement dédiés aux projets retenus. Le Gouvernement portera ainsi en 2006 la dotation de développement rural à 20 millions d’euros, auxquels s’ajouteront 20 millions provenant du fonds national de développement et d’aménagement du territoire. Plus spécifiquement, des actions "propres au développement du haut débit sur tout le territoire" et à la téléphonie mobile seront engagées. Un "formidable outil", selon le Premier ministre, pour rompre l’isolement.
Enfin, le Gouvernement souhaite encourager les projets innovants, notamment à travers les pôles d’excellence rurale. 340 dossiers ont été déposés en deux mois.
Ces engagements devront être contrôlés par la conférence de la ruralité. "Quelle que soit la décision retenue, qu’il s’agisse par exemple de maintenir un bureau de poste ou de créer un point poste dans un bureau de tabac, le seul objectif, c’est d’améliorer le service rendu aux usagers", a précisé Dominique de Villepin.


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