Emmanuel Macron rend hommage à Jean d'Ormesson, "le meilleur de l'esprit français"

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(Extrait Wikipédia)

Un air de liberté

Caractéristiques

Avec Un air de liberté, Jean Ferrat interpelle l'écrivain Jean d'Ormesson alors directeur du Figaro, en réaction à un article qu'il a écrit et fait paraitre le 2 mai 1975.

Ferrat dénonce en bloc les guerres coloniales, en particulier la Guerre d'Indochine - que, selon Jean Ferrat, l'écrivain par ses écrits approuvait : « Les guerres du mensonge les guerres coloniales - C'est vous et vos pareils qui en êtes tuteurs - Quand vous les approuviez à longueur de journal - Votre plume signait trente années de malheur » - tout autant qu'il affirme son opposition à la guerre du Viêt Nam3.
De l'Indochine, Jean Ferrat évoque la mort de 100 000 Français « Nous disions que la guerre était perdue d'avance - Et cent mille Français allaient mourir en vain » et le sort fait (selon lui), à ceux qui s'opposèrent au conflit : « Allongés sur les rails nous arrêtions les trains - Pour vous et vos pareils nous étions la vermine - Sur qui vos policiers pouvaient taper sans frein - Mais les rues résonnaient de paix en Indochine ». À propos de la Guerre du Viêt Nam, en faisant allusion à la Chute de Saïgon et à ce qu'en conclut Jean dOrmesson, auquel le refrain (comme le titre de la chanson), en leitmotiv, fait directement allusion : « Ah monsieur d'Ormesson - Vous osez déclarer - Qu'un air de liberté - Flottait sur Saïgon - Avant que cette ville s'appelle Ville Ho-Chi-Minh ».

Article4 dans lequel Jean d'Ormesson écrit :

« Seulement sur tous les excès et sur toutes les bavures soufflait encore un air de liberté. Une liberté viciée, sans doute, mais une liberté. »

— Jean d'Ormesson, Le Figaro, 2 mai 1975

Jean Ferrat enregistre avec Jacques Chancel l'émission "Jean Ferrat pour un soir" sur Antenne 2. Lors de la diffusion de l'émission, le 14 novembre 1975, la chanson Un air de liberté est manquante. La direction de la chaîne cédant à Jean d'Ormesson qui s'estime diffamé, décide de ne pas la passer (après que ce dernier par voie d'huissier, ait, en début d'après midi, sommé le directeur de la chaîne Marcel Jullian, de ne pas diffuser Un air de liberté). Ce dernier en préambule à l'émission fait une déclaration, précédant celle de Jean Ferrat, dans laquelle il explique pourquoi l'émission est tronquée : Quelques heures avant cette censure, donnant une conférence de presse Jean Ferrat déclarait : « J'ai réagi de façon passionnelle en écrivant cette chanson.Je n'ai rien contre monsieur d'Ormesson, contre l'homme privé. Mais c'est ce qu'il représente, (...) la presse de la grande bourgeoisie qui a toujours soutenu les guerres coloniales, que je vise à travers M. d'Ormesson »5,6,7.

En 1976, Jean d’Ormesson a demandé en vain l’interdiction du titre8.

Le titre de l'album contenant des reprises de chansons de Jean Ferrat, Des airs de liberté, qui est sorti le 2 mars 2015, est inspiré de la chanson.

Un air de liberté

Les guerres du mensonge les guerres coloniales
C'est vous et vos pareils qui en êtes tuteurs
Quand vous les approuviez à longueur de journal
Votre plume signait trente années de malheur

La terre n'aime pas le sang ni les ordures
Agrippa d'Aubigné le disait en son temps
Votre cause déjà sentait la pourriture
Et c'est ce fumet-là que vous trouvez plaisant

Ah monsieur d'Ormesson
Vous osez déclarer
Qu'un air de liberté
Flottait sur Saïgon
Avant que cette ville s'appelle Ville Ho-Chi-Minh

Allongés sur les rails nous arrêtions les trains
Pour vous et vos pareils nous étions la vermine
Sur qui vos policiers pouvaient taper sans frein
Mais les rues résonnaient de paix en Indochine

Nous disions que la guerre était perdue d'avance
Et cent mille Français allaient mourir en vain
Contre un peuple luttant pour son indépendance
Oui vous avez un peu de ce sang sur les mains

Ah monsieur d'Ormesson
Vous osez déclarer
Qu'un air de liberté
Flottait sur Saïgon
Avant que cette ville s'appelle Ville Ho-Chi-Minh

Après trente ans de feu de souffrance et de larmes
Des millions d'hectares de terre défoliés
Un génocide vain perpétré au Viêt-Nam
Quand le canon se tait vous vous continuez

Mais regardez-vous donc un matin dans la glace
Patron du Figaro songez à Beaumarchais
Il saute de sa tombe en faisant la grimace
Les maîtres ont encore une âme de valet

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CafDv

Author: CafDv

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