Je regarde tout ce qu’il se passe en ce moment, l’occupation de République, du Capitole à Toulouse, les caravanes vers la Palestine, la March to Gaza… Et c’est beau, c’est si puissant. Un vrai réveil collectif est en train d’émerger, la Palestine est enfin dans les conversations, dans les rues, dans les corps.
Mais j’aimerais dire un truc, attention pas pour détourner l’attention de là où elle doit être — vers Gaza — mais juste parce que ça compte aussi.
Chez nous dans le Comminges, à Saint-Gaudens, des gens se rassemblent depuis des mois et des mois (aujourd’hui sera la 74ème fois)- Tous les mercredis, devant la sous-préfecture. Qu’il pleuve ou qu’il vente. Parfois trente. Parfois quarante, cinquante et plus. Toujours là.
Et ça, personne n’en parle.
Ça fait des années qu’iels suivent ce qu’il se passe à Gaza. Pas seulement depuis octobre, pas seulement quand les médias en parlent. Des projections de films palestiniens au cinéma Le Régent. Des discussions. Des veilles. Des gestes, petits peut-être, mais tenaces. Conscients.
Et moi je trouve ça ouf. Pas pour flatter qui que ce soit. Juste pour dire : la solidarité n’habite pas que les grandes villes.
Elle vit aussi dans les vallées, dans les coins reculés, dans les places vides des sous-préfectures de campagne.
C’est important de le dire. Pas pour nous. Mais parce qu’on nous dit que les Gazaouis voient les mobilisations à l’international, que ça leur donne de la force.
Et moi je veux qu’iels sachent que même depuis les montagnes, on ne les oublie pas.
Parce que la justice, la vraie, elle n’a pas besoin de projecteurs. Elle a juste besoin qu’on tienne. Et ici, ça tient.

💪🏼