Pétition - L'école, un des grands chantiers du gouvernement
Publié le lundi 16 février 2009, 20:45 - modifié le 08/03/24 - ◊ EDUCATION - Lien permanent
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Ces propos sont inadmissibles.
Votre indifférence proclamée envers les demandes formulées par le bureau de la Conférence des Présidents des Universités, par la Coordination Nationale des Universités, par des conseils d’administration, des étudiants, des enseignants et des enseignants-chercheurs, des associations d’universitaires, des syndicats, des parents d’élèves est inadmissible.
Le cynisme avec lequel vous avouez ouvertement que peu vous importe qu’il y ait ou non au sein du service public des préparations aux concours de recrutement des enseignants du service public est inadmissible.
Cette porte grande ouverte aux préparations par des organismes privés à ces mêmes concours est inadmissible.
Surtout, il est inadmissible que vous prétendiez être le recruteur, inadmissible que vous asséniez neuf fois en quelques phrases l’idée que c’est vous qui recrutez, vous qui définissez, vous qui avez besoin, et que ces concours sont les vôtres.
Monsieur, ces propos sont ceux d’un chef d’entreprise. Ils relèvent d’une logique qui est celle du privé. Mais vous n’êtes pas chef d’entreprise, l’école n’est pas une société par actions dont vous seriez le président-directeur général. Vous êtes vous-même au service du recruteur et de l’employeur, qui ne coïncide pas avec votre personne, aussi remarquable puisse-t-elle être : le recruteur et l’employeur, c’est l’Éducation Nationale, c’est l’école de la République, c’est l’école de tous les citoyens, de tous les contribuables, de tous les électeurs, de tous les parents d’élèves, de tous les habitants de ce pays. Vous n’êtes pas doté des pleins pouvoirs. Vous êtes au service des citoyens de ce pays, vous êtes au service de la France.
Monsieur, ces propos vous disqualifient et vous déshonorent. Ils revèlent une confiscation de la res publica, de la chose publique, par un individu. Ils révèlent que vous vous considérez comme le dépositaire unique de la légitimité, dans un domaine qui relève de la volonté populaire. Ils révèlent que vous confondez votre position actuelle de Ministre avec un pouvoir que personne n’a le droit de vous contester, un pouvoir absolu. Vos propos rappellent, Monsieur, le basculement de la démocratie vers une personnalisation tyrannique du pouvoir dont l’histoire a donné maints exemples. Ils sont inacceptables pour tout républicain authentique, de Jules Ferry au Général de Gaulle.
Vous ne tenez votre légitimité de Ministre, Monsieur, que de l’expression de la volonté populaire. La volonté populaire ne vous a pas donné mandat de détruire au nom de la république un système fondé sur les valeurs de la république.
Nous vous accusons, Monsieur, d’indignité républicaine. L’école n’est pas votre propriété. Par vos propos, vous vous êtes montré inapte à assumer vos responsabilités républicaines et le mandat qui vous a été confié par le peuple français. Vous avez révélé que vous méprisiez et ne compreniez pas l’essence même de votre fonction de Ministre.
En tant que citoyens, électeurs, contribuables, parents d’élèves, habitants de ce pays, nous ne reconnaissons plus la légitimité morale et républicaine de la position que vous occupez.
Nous exigeons votre démission.
13/02/2009 21:14
- Nathalie G · 17 février 2009, 10:16
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Je m'empresse d'aller signer cette lettre. Mais va-t-elle parvenir directement à Mr Darcos?
- Geneviève · 17 février 2009, 22:24
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Un petit texte sur le site de l'EHESS résume l'analyse du sociologue américain Erving Goffman selon laquelle celui qu'on humilie peut devenir très (très) mauvais. Valable pour tous et spécialement pour les enseignants constamment attaqués.
A lire ici :
"Enseignants-chercheurs: Nicolas Sarkozy a-t-il commis une erreur?"
http://www.slru.ehess.org/index.php...
extrait :
"./. L’analyse de Goffman est profonde. Elle suggère d’abord que ce n’est pas le fait d’être un perdant ou un dominé qui nous révolte mais plutôt le fait que notre face, c’est-à-dire la valeur sociale positive que nous attachons à ce que nous pensons être, a été bafouée. Elle suggère ensuite que le plus important pour les dirigeants politiques, s’ils veulent parvenir à leurs fins, est de faire comme les escrocs et les spécialistes de l’arnaque, c’est-à-dire de renoncer au plaisir d’humilier ceux qu’ils dominent et qu’ils roulent dans la farine. ./."
Et bien c'est raté, parce que là, il y en a vraiment beaucoup d'humiliés. - la cafette · 19 mars 2009, 10:35
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17 000 signatures le 19 mars...
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