Carte scolaire et suppressions
Publié le samedi 28 février 2009, 14:40 - modifié le 08/03/24 - ◊ EDUCATION - Lien permanent
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La "carte scolaire" ou le cordon bien serré.
On appelle ça "rendre des postes"; et comme on pense, l'opération n'est pas sans douleurs. Il y a depuis bien des années très peu de créations de postes sur un territoire et cela empire de manière catastrophique car la demande ministérielle est d'élaguer; à terme serait-elle de faire basculer les demandes vers l'enseignement privé ou vers des structures privées (qui, elles, ont le personnel inqualifié et inqualifiable d'ailleurs, pour changer les couches-culottes par exemple) ?
Selon le discours officiel, les établissements rendent parce qu'ils ont trop de postes, c'est à dire trop d'enseignants, c'est à dire, qu'une fois le compte fait des besoins affichés par le Ministère/Rectorat/l'Inspection, on s'aperçoit qu'il n'y a plus assez d'heures pour maintenir le poste (Segpa ou également Grec et Arts au lycée par exemple).
Ce sont des logiques comptables qui ne se placent pas sur le plan des compétences nécessaires, des besoins réels, de la qualité ou des nécessités de l'enseignement (par exemple il n'y a plus de demi-groupes pour faire les travaux pratiques en collège - SVT, Technologie, etc. - ou pour étudier les langues vivantes - classes à 30...).
Cependant pour faire taire la population des parents (souvent muette il faut dire et pour cause, étant tenue à l'écart de ces tambouilles), les suppressions de postes d'assermentés (par exemple on ne recrute plus d'instituteurs spécialisés en Secondaire, ni d'administratifs à l'Université) s'accompagnent
- soit de "bouchages de trous" par d'autres collègues non volontaires, placés de force, voire menacés (!), incompétents et non formés dans la discipline en question ou dans le métier particulier (pratique généralisée en Segpa);
- soit d'implantations de postes de contractuels, vacataires, retours à l'emploi bidon, pigistes et autres bouche-trous sans recours, sans qualification la plupart du temps, et souvent sous-employés et corvéables a merci;
- soit, autre astuce, s'accompagnent de "créations" d'heures poudre-aux-yeux : ateliers divers et variés... (aide individualisée ces derniers temps) ne s'attaquant jamais aux problèmes de fond (suppression des Rased...).
Enveloppes vides dans tous les sens du terme; plus d'argent pour l'Education plus bien trop Nationale. Plus de quoi préserver un enseignement digne de ce nom. Certains "bricolent" pour pallier les suppressions, les manques, les catastrophes annoncés ou déjà en place. Le plus souvent en CA (Conseil d'administration) ceux qui demandent des comptes, s'insurgent ou refusent, sont en minorité. De toutes façons leurs avis comptent pour rien : c'est ailleurs que cela s'est déjà décidé, à la hussarde, et sans réflexion véritable sur l'Ecole, dans des commissions où l'habitude est maintenant prise que tout vienne d'en haut et ne soit pas discutable ou négociable. Mais qui s'en soucie ?
La pratique est écoeurante. Et dans tous les sens du terme, c'est bien "rendre" des postes dont il s'agit.
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