La vacance postale ou La Poste partiellement oblitérée

Publié le lundi 13 avril 2009, 08:30 - modifié le 13/04/09 - ◊ Grains de sel... e cops de gula - Lien permanent

   " - Tiens donc plus de Poste à Fronsac ? Que non !
- Et mes jolis timbres pour mes cartes postales ?
- Si vous croyez ma bonne dame que le POSTIER de la République est était là pour vos petits timbres à 54 sous (euh non 55, ou ptête 56 cents ?), vous vous mettez le doigt dans la boîte aux lettres ! Le Postier c'est c'était un Service Public avec toute son équipe à lui tout seul ! vos salaires, vos économies, votre livret A, vos courriers, vos colis, votre facteur, ... dans le temps... Vous ne nous la ferez pas à définir le mot Service Public. Des énarques s'y emploient. Laissons leur cette charge très importante, aussi importante que le démembrement de ce déjà tordu de pied bot de département de haute-garonne.
    Tè ! vous pouvez pas prendre l'automobile pour faire 10 bornes (AR1) et aller les chercher vos jolis timbres à Cierp-Gaud (euh non pas à Cierp, ça se redéploie aussi), à St-Béat ? évidemment s'ils en ont; que c'est pas sûr... mais à 40 bornes ya Montréjeau (jolie poste, redéployée /pliée dans un bâtiment d'époque), ou Luchon; on n'est pas isolés (totalement) tout de même !
Et au cas où, dans la plaine, à St-Gaudens, chef-lieu de ce non-lieu de Comminges (sans capitale), vos timbres vous pourrez les y voir en vitrine, et peut-être même enfin les commander une fois rentrée de vacances. Et encore que je vous envoie pas attendre le train à la gare de Marignac, ou de Loures, parce que là, ma bonne dame, c'est pas Austerlitz, c'est Waterloo depuis longtemps zici.
        E ben, c'est la PARESSE mémé ! Vous êtes pas à la montagne pour faire du seeting (en anglès), vous pouvez prendre le vélo! que maintenant ils défoncent tous les chemins herbacés2 de Garonne avec leur chewing-gum de goudron pour faire des tarmacs cyclotables aux vacanciers !

            De toutes les façons, La Poste de la République fronsacaise a fermé cette semaine, MAIS pas tout à fait définitivement. Non chère madame, c'est une fermeture quasi totale PARTIELLE que nous offre la haute administration de la gestion ric-rac des désormais Services Partiellement Publics : ça rouvrira au mois de mai, le vilain, (le 7, pas le 1er, pas le 8. Y avait rien le 7, pas de grève, pas de manifs...), deux heures chaque jeudi, et en milieu d'après-midi.
- Tiens donc, en plein après-midi ?
- Eh oui ! Comme ça tous les travailleurs ils prendront des RTT pour aller aux ex-PTT, et ceux qui n'ont pas de RTT, prendront des congés sans solde et puis debout les petits vieux après le déj, plus question de faire la sieste du jeudi. Déjà qu'aller au marché le matin c'était toute une organisation. Alors sortir deux fois le même jour !

                Mais après tout, pourquoi continuer à y aller à La Poste ? On s'en tamponne. C'est même plus un postier qu'on y trouvera si ça s'trouve, ce s'ra un "faisant fonction" sans fonction du tout : c'est la mode, on supprime des postes (inutiles forcément), on redéploie (étendard de la misère !), on bouche les trous (avec des bouche-trous à la petite semaine (pour le coup, la semaine d'un seul jeudi, ce sera drôlement court) et de pauvres pâtes durcissantes blanchies dans des travaux grillés), ou bien on ferme (puisque ça sert plus à grand chose à part vendre des timbres à des timbrés hors sol qui ont tous des automobiles).

Tout fout l'camp, faudrait-il poster plus de cartes postales, on nous le sublimine, pour garder nos petites postes et nos petits postiers et nos petits facteurs et nos petits services publics et notre petite république (petit r) ? Tout se racornit, se rétrécit, s'efface, se dissout, se fond, se noit. La République sera bientôt invisible.
    C'est notre faute tout ça, et la faute aux vacanciers. Restons chez nous, ne regardons pas les autres, soyons individuellistes, ne communiquons plus, et envoyons juste des cartes de voeux. "
Des vacanciers décachetés
Transmission TSF audio en léger différé
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On lira avec profit l'article de la Dépêche du Midi du 10/04 où J. Gros le maire de Cierp déplore notamment la nouvelle diminution des horaires d'ouverture au public de La Poste de Cierp, "je refuse d'adhérer"3. Il déplore aussi l'impossible discussion avec les décidurs et l'inutilité des élus "on [a] mis les maires concernés devant le fait accompli". Cela étant dit, les maires pas concernés n'ont pas été sollicités non plus.

Merci d'avance à tous ceux qui laisseront des infos en 'commentaires' sur la situation de la Poste dans leur coin. On pourra en dresser un panorama (de la plaine à la montagne).
le Cafeteur des Vallées Martin Pech

ndlr :
1 AR en contexte = Aller-Retour ≠ Accusé de Réception
2 "herbes assez", slogan du Conseil Général ?
3  à noter, en poursuivant l'esprit de nos amis vacanciers et pourtant parisiens, que les timbres sont maintenant auto-collants et mis dans l'obligation, eux, d'adhérer.

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CafDv

Author: CafDv

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Commentaires (1)

bonjour bonjour ·  18 avril 2009, 22:30

Accord Général sur le Commerce des Services :
Chronique d’une mort annoncée : L’école maternelle.




L’article 1-3-b déclare : que l’A.G.C.S. concerne tous les services dans tous les secteurs, à l’exception des services fournis dans l’exercice du pouvoir gouvernemental.






L’article 1-3-c précise : un service pour échapper aux règles de l’A.G.C.S. ne doit être fourni par le gouvernement, ni sur une  base commerciale, ni en concurrence avec 1 ou plusieurs fournisseurs de services.






L’accord est ratifié par le parlement en décembre 1994.

Certains pays peuvent momentanément « protéger » certains secteurs.

La France pose une protection entre autre pour l’éducation, la santé, la culture…

Une fois cette protection levée, les services concernés seront sous le coup des articles 1-3-b et 1-3-c de l’A.G.C.S.

L’enseignement est donc concerné par l’AGCS, même si une protection provisoire et dérisoire, ne permet pas à ce jour en France de l’engager dans les offres de services commercialisables.

La fougue du nouveau négociateur Européen Monsieur Mandelson, risque de nous y précipiter, en obligeant les Etats à faire des offres rapidement, l’état actuel des propositions étant considérées comme « insuffisant ».






De plus, pour que l’enseignement devienne une marchandise à part entière, il lui faut une clientèle. Et nous avons eu la désagréable manie nous et nos enfants, d’être de simples … usagers d’un service public.

            

      

    

      


      

        

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