Actions de l'asso Sauvergarde des Terres Commingeoises depuis cet été & Invitation à venir contrer le projet agrivoltaïque de L'Isle-en-Dodon jeudi 14 novembre à 18 h 30

Réunion publique de CVE demain 14 novembre sur son projet agrivoltaïque à L'Isle-en-Dodon

 
Une réunion publique organisée par le producteur d'énergie CVE se tiendra à la mairie annexe de L'Isle-en-Dodon (30 boulevard des Martyrs de Meilhan) demain jeudi 14 novembre à partir de 18h30. Elle sera consacrée au projet de centrale agrivoltaïque de 11 ha au lieu-dit En Ratio sur une exploitation porcine déjà équipée de 2 hangars solaires. Le public sera invité à échanger et exprimer son avis. Notre association Sauvegarde des Terres Commingeoises sera présente. Venez nous rejoindre pour signifier votre opposition à ce parc agrivoltaïque dont le bien-fondé du projet de valorisation agricole et de transmission interroge. La commune de L'Isle-en-Dodon soutient ce projet. La demande de permis de construire serait déposée en fin d’année 2024, puis une enquête publique aurait lieu en 2025. L'agriculteur, porteur du projet, explique dans une vidéo réalisée par CVE et le journal La France Agricole que cette centrale porcine serait une première en France. Un rapport du député Philippe Bolo de 2021 explique que « la sensibilité des animaux d’élevage est supérieure à celle des humains » et que les expériences « permettent de comprendre les comportements des animaux d’élevage confrontés à un stress électrique » comme « le développement de l’agressivité et des chevauchements chez les bovins, voire du cannibalisme chez les porcs ».
 
 

Nos actions depuis cet été


• Juillet-août :

Au cours de l'été, nous avons notamment lutté contre le projet de parc agrivoltaïque ovin de 32 ha dans le quartier des Oliviers à Aurignac en rencontrant l'énergéticien Valeco. Il semble avoir mis le projet en suspens car il recherche d'autres terrains complémentaires ou alternatifs à Aurignac. Il a également activé un autre projet, de 40 ha, à La Baside-de-Besplas, commune limitrophe du Comminges, en Ariège, avec un dépôt de demande de permis de construire. Nous nous y sommes rendus plusieurs fois afin de coordonner et renforcer nos luttes.

Septembre :

En septembre, nous sommes allés à Innov-Agri, le plus grand salon agricole plein champ d'Europe, à Ondes près de Toulouse. Environ 25 énergéticiens, qui prospectent le Comminges, étaient présents pour convaincre les visiteurs de réaliser des centrales solaires. Les conférences ont exposé la stratégie agrivoltaïque de la Chambre d'agriculture et de la Fédération française des producteurs d'agrivoltaïsme.
Nous avons ensuite participé au salon des Pyrénéennes. Nous avons expliqué aux acteurs locaux et aux énergéticiens présents notre opposition à ces projets. Nous avons lancé à cette occasion une Charte de la terre pyrénéenne, en partenariat avec d'autres collectifs engagés dans le piémont pyrénéen pour une transition énergétique respectueuse de l’agriculture et de la biodiversité, résumée en dix points.

Octobre-Novembre :

En octobre, nous avons lutté contre le projet de parc agrivoltaïque de 29 hectares à Cassagnabère en rencontrant l'énergéticien CalyWattSol, les deux frères agriculteurs porteurs du projet et le maire, qui a voté avec son conseil municipal un avis défavorable au projet mais ne mobilise pas encore ses habitants. Ce parc situé le long de la Nère et du GR86 totaliserait 16 km de rangées de panneaux avec un modèle collectif promu par la charte de la Chambre d'agriculture avec des agriculteurs investisseurs-actionnaires venant de toute la Haute-Garonne.
Nous avons ensuite rencontré le directeur du futur Parc naturel régional Comminges Barousse Pyrénées, Philippe Terrancle, pour le sensibiliser aux dangers de l'agrivoltaïsme. Nous lui avons montré sur le terrain trois sites naturels menacés autour de la forêt de Mauboussin. Le PNR élabore la version 3 de sa charte, notamment en matière d'énergies renouvelables et de protection de la biodiversité. Nous restons vigilants. Nous serons invités à participer à l'élaboration du plan Paysages dans 1 an dans le cadre de la transition énergétique.
Après notre manifestation en juin contre le projet de centrale agrivoltaïque ovine du marchand d'énergie WPD à Larroque, nous avons demandé, dans le cadre de l'enquête publique sur l'élaboration du PLUi Coteaux Sud, l'inscription sur le plan, appelé règlement graphique, du château médiéval du Castéra (XIe-XIIe siècles), actuellement non signalé, au titre de "Patrimoine Bâti à protéger". Ce projet de parc solaire est insensé d'un point de vue patrimonial puisqu'il serait construit sur un terrain, dont le sous-sol recèle l'ancienne villa gallo-romaine Ville-Rouge et une ancienne église médiévale, au pied d'un donjon médiéval et en face de la maison historique Campan. Il a pourtant reçu un avis favorable de la 5C. Nous avons aussi noué des liens d'échange avec un collectif d'habitants du Volvestre qui lutte contre un projet équivalent du même opérateur WPD, à Rieux-Volvestre.
Fin octobre, nous avons déposé un avis sur le registre de l'enquête publique sur l'élaboration du PLUI Coeur et plaine de Garonne pour nous opposer au projet de centrale agrivoltaïque ovine par l'énergéticien Fipelec situé au pied du château médiéval de Saint-Marcet, emblème historique du Comminges, et de l'église romane, à l'entrée du village, en face des Pyrénées et d'une parcelle classée "Patrimoine paysager à protéger". Il a été validé par la DREAL, sans étude d’impact environnemental, ni enquête publique et permis de construire, car il se situe juste sous le seuil des 1 mWc. Une déclaration préalable est en cours. Il y a donc urgence à nous mobiliser, nous vous tiendrons au courant et aurons besoin de votre soutien. Nous allons rencontrer prochainement la maire de Saint-Marcet et alerter les habitants et les élus. Ces petits projets de 999 kWc ou moins, et d'environ 1,3 ha clôturés, sont en train de se multiplier sur le Comminges, pour de l'agrivoltaïsme ou du PV au sol (déjà 6 en 2024, soit l'équivalent d'un grand parc agrivoltaïque). Ils miteront progressivement le paysage et porteront un peu plus atteinte à la biodiversité.
Une autre dérive en cours concerne les projets trompeurs "d'ombrières photovoltaïques", en fait des centrales agrivoltaïques, afin d'échapper en partie à la loi APER et à son décret du 8 avril 2024 sur l'agrivoltaïsme qui encadre son développement. Il existe ainsi un projet de 8,7 ha et 3 mWc à Trébons à L'Isle-en-Dodon pour des ombrières photovoltaïques pour pâturage ovin et production fourragère par la société d'investissement Samfi-Samsolar. Une décision de dispense d’étude d’impact a été rendue cet été. Cette dérive a été pointée récemment par les Amis de la Terre du Gers. Elle concerne en effet la disparition de la contrainte d’une étude d’impact environnemental dans le cas de projets agrivoltaïques supérieurs à 1 mWc et présentés comme des "ombrières agricoles équipées de panneaux photovoltaïques". Ils ont interpellé 4 députés le 19 octobre 2024.
 
 

Pétition contre l'agrivoltaïsme

Des association viennent de lancer une pétition pour l'arrêt des projets agrivoltaïques en milieux naturels, comme l'a recommandé le Conseil National de la Protection de la Nature (CNPN) fin août dans un rapport étayé et indépendant. Cette instance étatique, comprenant les meilleurs scientifiques experts dans le domaine de la biodiversité et qui statue localement en Comminges sur la création du futur PNR, explique que dévaster des prairies, raser des forêts ou détruire des zones humides n’est pas une solution pour répondre au péril climatique. Or, l’industrie du photovoltaïque est en train de détruire plus de 100 000 hectares d’espaces naturels, et les paysages qu'ils constituent, avec la complaisance des services de l’État.
Une vidéo explique la démarche lancée à la suite d'une tribune signée par des dizaines de scientifiques et personnalités. Nous vous invitons à signer cette pétition sur la plateforme des pétitions de l'Assemblée nationale, afin qu'elle soit examinée en commission Développement durable puis fasse l'objet d'un rapport parlementaire. Les pétitions sur le site de l'Assemblée nationale sont exclusivement individuelles. Elles requièrent une identification du citoyen par le biais de France Connect.
 
 
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Author: CafDv

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