Luchon-Montréjeau : 3 ans déjà
Publié le dimanche 19 novembre 2017, 21:04 - modifié le 22/11/17 - ◊ Ligne LUCHON-GOURDAN - Lien permanent
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Ce samedi 18 novembre 2017, nous allons commémorer la 3ème année sans train sur la ligne Montréjeau-Luchon.
Faut-il attendre début 2021 pour revoir des trains à motricité diesel comme
l'avait annoncé Mme Delga, président de Région au cours de la réunion
publique du 12 mai 2017 ?
Alors que l’État, la SNCF
et des associations d'usagers veulent améliorer les trains du quotidien,
les trains inter-cités , les trains de nuit, ...ici,
en Occitanie, les grands élus (Delga, Méric, Moundenc) veulent voir
arriver à Toulouse les trains allant jusqu'à 300 km/heure.
Ces
derniers ne voulant pas voir leur métropole s'éloigner des autres et de
la capitale, s’empressent à communiquer à tout-va sur l‘utilité de ce
projet.
Dans son rapport du 17 novembre, l'Arafer (Autorité de régulation des activités ferroviaires et autoroutières)
fait le constat que les trains du quotidien sont les trains les plus en
retard, que le nombre de voyageurs chute.
Ces trains du quotidien sont ceux dont la qualité est la plus dégradée.
L’Arafer
publie des statistiques inédites sur le nombre de trains annulés, pas
seulement en période de grève. "Chaque jour, près de 350 trains sont
supprimés, soit 5 % des 6 700 trains qui circulent quotidiennement. En
moyenne, 11 % des trains arrivent avec un retard supérieur à six
minutes" dixit l'Arafer.
Notre ligne, malgré 2 études presque identiques (2011 et 2015), a été fermée faute d'entretien, de régénérescence.
Elle peut renaître en mode électrique si des moyens financiers sont mis rapidement sur le tapis.
La LGV Bordeaux-Toulouse, grand projet coûteux et inutile devrait coûter 9 milliards d'euros.
La région, les départements, la métropole toulousaine se chamaillent
avec l’État et la SNCF (endettée à plus de 40 milliards d’euros) pour
boucler le budget.
L'argent public est détourné vers un hypothétique projet de LGV.
L'urgence
ferroviaire est l'amélioration du train du quotidien, la régénération
des lignes existantes et la réouverture de lignes fermées, de
guichets...
Attention au discours trompeur de Mme Delga : "Vous
avez dû recevoir dans votre boîte aux lettres le Journal de ma région,
n°9 (octobre /novembre 2017) où six pages sont consacrées entièrement à
l’arrivée de la grande vitesse dans notre région Occitanie. ..."
Ce Journal de la région rédigé par la présidente Mme Delga apporte une information erronée, partisane, voir manipulatrice.
Voici au moins trois exemples d'intoxication politicienne et de désinformation intellectuelle :
- En page 2 de ce journal :
Dans l’encart : LGV Occitanie : "88 % des habitants de la région disent : OUI !!!"
S'il s’arrête à ce titre « accrocheur », le citoyen lambda pourrait dire
que ce projet est partagé par une très large majorité des 6 millions
d’habitants de l’Occitanie.
Or, Mme Delga oublie de
donner le vrai pourcentage , c’est à dire 0,0118 % de la population de
la nouvelle région est favorable aux Lignes à Grande Vitesse (LGV) : (710 / 6 000 000 * 100 = 0,0118 % d’avis favorable.
Le titre est donc totalement mensonger donc trompeur.
- En page 4 de ce journal :
Enjeu n°8 :
Mme
Delga martèle régulièrement : «L’actuel président de la République (M. Macron) a pris l’engagement, pendant la campagne présidentielle, de
l’arrivée de la grande vitesse à Toulouse ».
Or, dans le programme En Marche !, élection présidentielle du 23 avril et du 7 mai 2017 ( page 29 ) «Nous réformerons radicalement notre politique des transports car
l’enjeu n’est plus de construire partout des autoroutes, des aéroports
et des lignes de TGV.»
Ainsi , Mme Delga invente ou déforme les propos tenus par le président Macron.
- Page 5 :
Enjeu 10 :
"Des projets soutenus et attendus depuis plus de 30 ans »
75
% des personnes interrogées soutenant les 2 projets sur un panel de 13
000 réponses , sources États généraux du Rail et de l’intermodalité
(EGRIM 2016 )
C’est
vrai ; un questionnaire de la Sofres a été organisé pendant les États
généraux, 13 532 questionnaires ont été réellement traités.
Ce questionnaire comportait 7 thématiques liées aux transports ferroviaires, à l’intermodalité, aux gares et tarification.
A la question N°8 : Priorités pour l’avenir et projets LGV.
Augmenter le nombre de trains sur les lignes TER : 85 %
Ne pas fermer les lignes locales en difficulté mais les moderniser : 84 %
Faciliter le passage d’un mode de transport à un autre dans les gares (intermodalité) : 84 %
Favoriser le transport de marchandises par le train (Fret) : 82 %
Développer les lignes TGV : 67 %
Créer de nouvelles gares, sur les lignes TGV en dehors des centres villes : 42 %
Voici
un aperçu des priorités des usagers des trains, association défendant
les usagers ou les lignes : Ce qui arrive en tête, ce sont les trains du
quotidien et la régénération des lignes actuelles ou fermées.
Or,
Madame Delga utilise la question dédiée aux LGV et à la vitesse dans
un objectif précis ; celui d’affirmer que ces LGV sont voulues par la
majorité des sondés comme une priorité. C'est faux !!
LGV Montpellier-Perpignan-Barcelone : 77 %
Augmentation de la vitesse Toulouse-Narbonne : 76 % , cela ne veut pas dire créer une LGV mais améliorer celle d’aujourd’hui !!
LGV Bordeaux-Toulouse : 72 %
Dans
les contributions écrites via internet ou sur papier, soit 286
contributions, ces contributions sont rédigées sans un questionnaire
orienté ou à question semi-ouverte, cela laisse plus de liberté.
Les
priorités des citoyens acteurs ont été la tarification, les horaires,
la rénovation des lignes ou la réouverture, une toute petite partie
demandait la création des LGV.
Enjeu N°9
Une question de justice territoriale et de solidarité nationale :
100 % montant financé par l’État et la SNCF des lignes TGV du sud-est, Atlantique, Nord et Méditerranée.
Madame
la Présidente de Région oublie de signaler que les gouvernements
successifs, dont celui de Hollande où elle a été députée et secrétaire d’État déléguée au commerce, à l’artisanat, ont laissé une dette de
plus de 40 milliards d’euros et devrait atteindre 60 milliards d’euros
en 2026 (https://www.lesechos.fr/19/05/2017/LesEchos/22449-077-ECH_sncf---le-traitement-de-la-dette-ne-peut-attendre.htm)
Que
la Cour des comptes dénonce les dérives de la gestion du réseau des
Trains à Grande Vitesse. (Système largement déficitaire, gangrène le
budget pour les autres trains.)
La solidarité
nationale pouvait passer par le maintien des Trains intercités (trains
équilibres du territoire), trains de jour ou de nuit.
Le
dernier ministre, Alain Vidalies, a sabordé le réseau des trains de
nuits en dénonçant les 400 millions de déficit liés au train de nuit. (http://www.liberation.fr/futurs/2016/07/21/trains-de-nuit-c-est-en-partie-fini_1467675)
Une
broutille par rapport aux déficits du tout TGV ! Mais ce fut un
marqueur de la politique ferroviaire du dernier gouvernement (8
lignes supprimées sur 11), sans parler des plus anciennes.
La solidarité nationale a été malheureusement mise à mal !!
LGV Occitanie : 2 lignes à grande vitesse indispensables, mais pour qui et avec quel financement ?
Mme
Delga a estimé le projet final à 12,5 milliards d’euros, nous ne
sommes pas assez experts et compétents pour confirmer ou infirmer ce
chiffre.
Mais le passé nous a souvent indiqué que les
grands projets comme celui-ci étaient au départ sous-estimés : la LGV
Paris-Bordeaux a coûté 7,5 milliards d’euros au lieu des 6,5 milliards
d’euros estimés en 2009.
Mme
Delga parle dans son plan de financement de l’écotaxe sur les poids-lourds en transit international. Cette écotaxe a été abandonnée par sa
famille politique sous le gouvernement Hollande et elle ne l’a jamais
défendu au parlement.
Elle compte aussi sur l’État :
Sauf
que Monsieur Hulot , ministre de la transition écologique et de
l’environnement disait : "Améliorer le quotidien des Français qui
utilisent les transports en commun, garantir des transports à l'heure
et confortables, voilà la priorité." le 30/08 sur France-Info.
Sauf
que le président Macron, lors de l’inauguration du TGV Paris-Bordeaux, disait
: "La promesse que je veux qu’ensemble nous tenions pour les
années à venir, c’est ceci : ne pas relancer de grands projets nouveaux
mais financer le renouvellement des infrastructures." le 1er juillet
2017.
N’oublions pas aussi la volonté du directeur de la SNCF Guillaume Pepy : Le 8 décembre 2016, il disait : "La priorité absolue de la SNCF, c’est la modernisation des lignes." (http://www.lavoixdunord.fr/86598/article/2016-12-08/pour-guillaume-pepy-la-priorite-absolue-de-la-sncf-c-est-la-modernisation-des)
Mme Delga veut faire contribuer les collectivités, dont les départements comme celui de la Haute-Garonne.
Or,
lors des congrès des départements de France, (87ème congrès,
18,19,20 octobre 2017 à Marseille), une motion à destination de l’État
a été lue ; elle condamnait les 13 milliards d’économies sur 5 ans que
préconise le gouvernement Macron. (http://www.departements.fr/wp-content/uploads/2017/06/CP-Motion-Assemblée-des-Départements-de-France.pdf)
Alors,
comment la Haute-Garonne, gérée par M. Méric, pourra-t-elle financer la LGV
Bordeaux-Toulouse, après avoir repris les structures déficitaires
comme le musée d’Aurignac ou les stations de ski du Comminges avec des
aides de l’État qui vont diminuer largement.
Cette
motion alertait entre autres sur le désengagement de l’État par rapport
au financement du RSA, de l'APA, de la PCH, une des missions principales
appartenant aux départements et non l’investissement dans les trains.
Qui peux garantir le sérieux du financement des 2 LGV en Occitanie ?
Mme Delga compte aussi sur l’Union européenne pour la ligne Montpellier-Barcelone.
Mais
comment être sûr lorsque la Catalogne demande son indépendance et que
l’Union européenne ne reconnaît que l’État espagnol en tant que
partenaire de projet transfrontalier. Un Etat non reconnu comme la
Catalogne ne pourra jamais bénéficier de subventions européennes pour un
tel projet.
Citoyen(ne)s de l’Occitanie, du Comminges, ne vous laissez pas intoxiquer par les dires de Mme Delga.
Ne mordez pas à l’hameçon mensonger de Mme Delga.
Ne vous laissez pas harponner par la Grande vitesse.
Au contraire, réduisons la, ne fonçons pas droit dans le mur.
Leur progrès ne nous sauvera pas.
D’autres projets à taille humaine, plus solidaires doivent être développés avec l’argent du contribuable.Les commentaires sont fermés
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