Voici l’appel pour des marées populaire le samedi 26 mai pour l’égalité, la justice sociale et la solidarité :
Un constat s’impose, Emmanuel Macron, son gouvernement et le Medef sont décidés à
imposer coûte que coûte une restructuration en profondeur de la société française : politique
d’austérité, destruction des droits des salarié.es, introduction de la sélection à l’entrée de
l’université, casse des services publics, aggravation du sort des sans emplois, réorganisation
aggravant les inégalités en matière d’accès à la justice, réforme fiscale favorable aux plus
riches, loi répressive contre les migrant.es, priorité donnée au secret des affaires contre le
droit à l’information, introduction de l’état d’urgence dans le droit commun, répression des
mouvements sociaux et des jeunes des quartiers populaires, utilisation
de l’égalité femmes-hommes comme simple outil de communication, sans
moyens financiers, alors que les
femmes sont les premières concernées par les régressions sociales… sans oublier une
politique militariste au niveau international. La multiplication des mesures prises avec
brutalité sur tous les fronts a un objectif, celui de créer un effet de sidération et espérer ainsi
empêcher toute riposte. Le patronat profite de la situation pour multiplier les restructurations
et rester sourd aux revendications du monde du travail. En s’en prenant aux personnels à
statut, en particulier aux cheminot.es, Emmanuel Macron espère, s’il l’emporte, casser tout
esprit de résistance.
Ce coup de force peut échouer, car les mobilisations se multiplient dans le pays, chacune avec
sa spécificité : journée nationale d’action, grèves, occupation d’universités, manifestations…
Il appartient évidemment aux organisations syndicales de décider, avec les personnels
concernés, de leurs formes d’action. Chacune d’entre elles a, a priori, des ressorts différents,
mais au-delà de tel ou tel aspect, ce dont il est question concerne la nature même de la société
dans laquelle nous voulons vivre. Voulons-nous vivre dans une société où les droits sociaux
seraient réduits à néant, où les services publics et la sécurité sociale auraient disparu, où
l’inégalité de traitement des territoires serait la règle, où l’accès à l’université serait de plus en
plus réduit, où les lanceuses et lanceurs d’alerte et journalistes seraient bâillonnés, où les défis
écologiques seraient soumis aux intérêts de la finance, où le logement, les HLM et les
locataires seraient marchandises, où la lutte contre les discriminations se réduit à des discours
? Ou, au contraire, voulons-nous une société plus juste, plus solidaire, plus démocratique, plus
égalitaire avec un meilleur partage des richesses ? Tel est l’enjeu.
Le gouvernement espère que ces mobilisations sectorielles restent isolées et qu’il pourra les
défaire les unes après les autres en tenant bon, en les laissant s’épuiser ou en les réprimant.
Affichant sa détermination, il espère ainsi nous décourager. Il se trompe, comme le montre la
multiplication des collectifs citoyens en lien avec les salarié.es, les retraité.es et les étudiant.es
ainsi que le succès de la solidarité aux grévistes, notamment à ceux de la SNCF. Il s’agit
maintenant d’aller plus loin et, toutes et tous ensemble, d’affirmer dans la rue que des
alternatives existent, que nous ne nous résignons pas au sort que nous promet ce
gouvernement. Il fait la sourde oreille, il faut le forcer à nous entendre et à retirer ses projets.
Dans le respect de nos champs d’interventions respectifs, nous voulons aller au-delà de toutes
les mobilisations positives qui existent déjà et rassembler toutes les forces sociales,
syndicales, associatives, politiques pour construire et réussir ensemble un grand rendez-vous
citoyen. Partout en France organisons le samedi 26 mai une marée populaire pour l’égalité, la
justice sociale et la solidarité.