Le Café des Vallées

Tout comme Darmanin, Delga se rêve chaque matin en se regardant dans la glace comme incarnant prochainement la fonction divine, la présidence de la République.

Et, pour être reconnue dans cette stature, elle imagine qu'il lui est nécessaire, pour jouer l'image présidentielle, de tenir des propos extrêmes, quitte même à trahir effrontément  les valeurs sociales dont elle se réclame être la digne héritière.

"Est-ce qu'il faut interdire toutes les manifestations pro-palestiniennes en France ?" lui demandait sur Sud-Radio, jeudi 12 septembre au matin, Jean-Jacques Bourdin. "Oui, oui tout à fait, oui je suis claire ..." répondait-elle sans sourciller, emboîtant le pas à la petite musique gouvernementale du moment, reniant d'un coup de baguette les principes fondamentaux de ce qui fait la gauche.

Et pour se justifier, montrer sa maîtrise des sujets sociétaux et internationaux, elle nous a ensuite gratifiés d'un stupéfiant gloubi-boulga confondant peuples et religions, invoquant sans raison les enfants dans sa démonstration, faisant référence à la laïcité alors que la solidarité avec les Palestiniens contre l'oppression qu'ils subissent dépasse largement les clivages religieux. Au final, cette politicienne insignifiante qui n'a de mérite que d'être arrivée à son poste de présidente de l'Occitanie grâce aux manoeuvres d'appareil, nous a montré avec brio sa capacité à incarner le degré zéro de la politique.

Quand on veut se montrer à la hauteur de ses ambitions, il ne faut pas jouer la comédie et s'inventer des compétences qu'on n'a pas au risque de ne pas être crédible.

Non, Carole Delga, vous vous êtes encore discréditée, ce n'est pas nouveau, mais cette fois-ci, définitivement . C'est tant pis pour vous. Mais tant mieux pour nous.

Remarquons au passage que sur sa page Facebook, le staff de Carole Delga a discrètement retiré cet extrait de son entretien avec Bourdin. Probablement pour ménager son électorat.

Ah mais, peut-être bien que ce n'était pas Darmanin que Carole Delga voulait imiter mais son illustre compère fouettard qui déjà avant elle, en 2016 tenait les mêmes propos mais au sujet des manifestations de travailleurs. La gauche, il y a longtemps que c'est plus ce que c'était !

À lire aussi, l'édito de Thomas Legrand (qui n'est pourtant pas spécialement classé à l'extrême gauche) dans Libé "Interdire par principe les manifestations propalestiniennes, un réflexe d'inculture démocratique". Et pan sur le bec la Carole !