Ras le Bol du Tour de France
Publié le samedi 19 juillet 2014, 11:51 - modifié le 10/11/14 - TRIBUNES LIBRES - Lien permanent
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De nouveau, le Tour de France et son cortège dévale le canton, squatte la commune de Bagnères-de-Luchon.
Afin de réfléchir sur cette épreuve, je vous propose un texte sur le côté sombre de cette épreuve sportive médiatique.
Cassons cette image du Tour de France, épreuve populaire ou opium populaire.
TOUR de FRANCE
Epreuve populaire ou Opium populaire
Nul ne conteste l'emprise populaire, l'afflux massif de spectateurs de tous milieux socio-professionnels et l'impact télévisuel mondial liés à cette épreuve sportive.
Mais vouloir s'arrêter à ce simple constat serait sans intérêt à court terme et à long terme.
Ce texte a pour objectif premier d'éveiller l'esprit critique, de développer la conscience de classe et d'avoir une réflexion acerbe sur l'utilisation de l'argent public.
Le Tour de France est devenu un outil au service du pouvoir et de ceux qui détiennent le capital.
Depuis des décennies, les valeurs du sport sont entachées de scandales, de tricheries, d'arnaques, de mensonges.
Le forçat du « braquet » est devenu au fil du temps une machine aliénée, un robot pur produit d'un système mortifère et boulimique en argent et en gaspillage.
Tout d'abord, le cyclisme professionnel est, tout comme d'autres sports professionnels (football, formule 1, tennis) gangréné par la marchandisation, par la gloire éphémère et par la compétition effrénée.
Le dopage est l'arme absolue pour faire gagner des tricheurs. Par le sensationnel et l'idée du surpassement de soi, des épreuves comme le Tour de France sous perfusion des sponsors restent malheureusement mythiques. Comment peut-on croire à l'honnêteté des organisateurs quand le Tour aurait chassé les pratiques de « dope » alors que les cyclistes continuent d'aller toujours plus vite (+ de 40 km/heure) et d'avaler toujours autant de bitume ?
Un tiers des participants au Tour de France ont croisé le dopage, près des deux-tiers parmi les dix premiers à Paris, environ les trois-quarts des bouquets du podium et 82,6 % des maillots jaunes depuis 1968.
Comment peut-on accepter les règles de racket organisées par l'entreprise Amaury Sport Organisation (A.S.O.). Cette société génère d'importants bénéfices (en 2011, 32,5 millions de bénéfices sur le dos des contribuables et 39 millions en 2007).
Pour une ville de départ, cela lui coûte 60 000 euros/ Pour une ville d'arrivée, 90 000 euros. Ville arrivée et départ 130 000 euros.
Cette année , les contribuables de Bagnères-de-Luchon devront verser 90 000 euros (en 2012, c'était 130 000 euros).
Mais le coût financier de cette épreuve ne s'arrête pas à l'inscription de la ville auprès de l'organisateur.
Il existe des frais annexes que le maire de Luchon n'arrive pas à communiquer :
- coût des heures supplémentaires du personnel municipal,
- mise à disposition d'hébergement pour des personnalités
- coût de la mobilisation des forces de l'ordre,
- compteur électricité, eau …
- coût sécurité ( barrières, secours, ...)
- gestion des déchets... ...
Parlons-en des déchets et du côté non écologique de cette méga épreuve :
En 2012, l'intercommunalité du pays de Bagnères-de-Luchon avait récolté 53 tonnes de déchets liés aux 2 jours du Tour de France passés dans la cité thermale.
Aux questions du coût et de la gestion des déchets, aux coûts des heures supplémentaires faites par l'équipe du ramassage des ordures, le président de l'intercommunalité n'a pu répondre à ce jour.
En résumé, pour une collectivité, le coût de vouloir accueillir une étape du Tour de France augmente rapidement. Nos élus nous cachent beaucoup d'éléments ou ils n'ont pas la réflexion pertinente sur ces diverses dépenses.
En toute honnêteté, nous devons aussi aborder le retour sur investissement. C'est à dire pour 1 euro dépensé par la collectivité, X euros doivent bénéficier à l'économie locale.
Malheureusement, nous trouvons peu d'études pertinentes sur ce sujet.
A Metz (agglomération urbaine de 300 000 hab.), une étude d'impact a été réalisée et démontre une retombée de 2 euros pour 1 euro investi.
Ailleurs, des sommes astronomiques sont avancées. En Corse, 15 millions de retombée économique, à Gap 3 millions d'euros.
C'est la foire aux chiffres, plus ou moins farfelus.
A.S.O. a aussi un bel outil de propagande auprès de nos élus pour vendre leur produit avec un discours formaté.
Non, l'organisation d'une telle épreuve sportive au sein de sa commune n'est pas anodine pour les comptes de celle-ci.
Eco Tour ou greenwashing Tour
La caravane du tour, symbole de notre société de consommation, déverse 12 à 16 millions d'objets divers et d'aliments de l'agroalimentaire.
Mais il ne faut surtout pas oublier les 2 200 véhicules participant à cette supercherie de développement durable (2 200 véhicules consommant en moyenne 8 litres au cent parcourant plus de 3 400 km). Sans compter le déplacement des 15 millions de spectateurs au bord des routes.
La consommation de l'ensemble du cortège pendant les 3 400 km et les 3 semaines de course s'élève à 598 400 litres d'essence brûlés à travers des paysages magnifiques aux côtés des sportifs plus ou moins honnêtes.
Un non sens, une honte quand nous savons que le budget transport des classes moyennes est passé de 7 % à 15 % de leurs revenus ces dernières années et que 1/3 des Français ont du mal à boucler les fins de mois.
Sur le site du Tour de France, l'écologie et la protection de l'environnement ne sont pas abordées et encore moins sur celui de A.S.O.
Nous ne pouvons pas finir ce tour sur la grande boucle sans parler du journal l’Équipe.
Ce quotidien est propriété d'A.S.O. L'indépendance des journalistes de l’Équipe est minime, voir inexistante s'ils veulent faire de l'investigation concernant le côté sombre du Tour de France : DOPAGE, TRICHERIE, POLLUTION.
Dans cette feuille de chou, la critique d'un système de marchandisation du sport comme l'épreuve du Tour n'y trouvera pas sa place.
A.S.O. contrôle pratiquement toute l'information liée à ces activités lucratives dans le domaine du sport de compétition.
Redevenons des adultes responsables. Le Tour de France est devenu en quelques sortes la vitrine d'une société capitaliste, productiviste et non soucieuse de notre environnement. Le peuple doit-il continuer à se faire anesthésier par les Jeux Romains d'A.S.O., cautionnés par les collectivités ?
L'argent public injecté par exemple par le Conseil Général, la Région pourrait servir à des projets durables, locaux comme l'agriculture, l'élevage, un tourisme raisonné, une entrée au capital de la SPL, des Thermes...
Olivier Ducros , citoyen sans œillères
TOUR de FRANCE
Epreuve populaire ou Opium populaire
Nul ne conteste l'emprise populaire, l'afflux massif de spectateurs de tous milieux socio-professionnels et l'impact télévisuel mondial liés à cette épreuve sportive.
Mais vouloir s'arrêter à ce simple constat serait sans intérêt à court terme et à long terme.
Ce texte a pour objectif premier d'éveiller l'esprit critique, de développer la conscience de classe et d'avoir une réflexion acerbe sur l'utilisation de l'argent public.
Le Tour de France est devenu un outil au service du pouvoir et de ceux qui détiennent le capital.
Depuis des décennies, les valeurs du sport sont entachées de scandales, de tricheries, d'arnaques, de mensonges.
Le forçat du « braquet » est devenu au fil du temps une machine aliénée, un robot pur produit d'un système mortifère et boulimique en argent et en gaspillage.
Tout d'abord, le cyclisme professionnel est, tout comme d'autres sports professionnels (football, formule 1, tennis) gangréné par la marchandisation, par la gloire éphémère et par la compétition effrénée.
Le dopage est l'arme absolue pour faire gagner des tricheurs. Par le sensationnel et l'idée du surpassement de soi, des épreuves comme le Tour de France sous perfusion des sponsors restent malheureusement mythiques. Comment peut-on croire à l'honnêteté des organisateurs quand le Tour aurait chassé les pratiques de « dope » alors que les cyclistes continuent d'aller toujours plus vite (+ de 40 km/heure) et d'avaler toujours autant de bitume ?
Un tiers des participants au Tour de France ont croisé le dopage, près des deux-tiers parmi les dix premiers à Paris, environ les trois-quarts des bouquets du podium et 82,6 % des maillots jaunes depuis 1968.
Comment peut-on accepter les règles de racket organisées par l'entreprise Amaury Sport Organisation (A.S.O.). Cette société génère d'importants bénéfices (en 2011, 32,5 millions de bénéfices sur le dos des contribuables et 39 millions en 2007).
Pour une ville de départ, cela lui coûte 60 000 euros/ Pour une ville d'arrivée, 90 000 euros. Ville arrivée et départ 130 000 euros.
Cette année , les contribuables de Bagnères-de-Luchon devront verser 90 000 euros (en 2012, c'était 130 000 euros).
Mais le coût financier de cette épreuve ne s'arrête pas à l'inscription de la ville auprès de l'organisateur.
Il existe des frais annexes que le maire de Luchon n'arrive pas à communiquer :
- coût des heures supplémentaires du personnel municipal,
- mise à disposition d'hébergement pour des personnalités
- coût de la mobilisation des forces de l'ordre,
- compteur électricité, eau …
- coût sécurité ( barrières, secours, ...)
- gestion des déchets... ...
Parlons-en des déchets et du côté non écologique de cette méga épreuve :
En 2012, l'intercommunalité du pays de Bagnères-de-Luchon avait récolté 53 tonnes de déchets liés aux 2 jours du Tour de France passés dans la cité thermale.
Aux questions du coût et de la gestion des déchets, aux coûts des heures supplémentaires faites par l'équipe du ramassage des ordures, le président de l'intercommunalité n'a pu répondre à ce jour.
En résumé, pour une collectivité, le coût de vouloir accueillir une étape du Tour de France augmente rapidement. Nos élus nous cachent beaucoup d'éléments ou ils n'ont pas la réflexion pertinente sur ces diverses dépenses.
En toute honnêteté, nous devons aussi aborder le retour sur investissement. C'est à dire pour 1 euro dépensé par la collectivité, X euros doivent bénéficier à l'économie locale.
Malheureusement, nous trouvons peu d'études pertinentes sur ce sujet.
A Metz (agglomération urbaine de 300 000 hab.), une étude d'impact a été réalisée et démontre une retombée de 2 euros pour 1 euro investi.
Ailleurs, des sommes astronomiques sont avancées. En Corse, 15 millions de retombée économique, à Gap 3 millions d'euros.
C'est la foire aux chiffres, plus ou moins farfelus.
A.S.O. a aussi un bel outil de propagande auprès de nos élus pour vendre leur produit avec un discours formaté.
Non, l'organisation d'une telle épreuve sportive au sein de sa commune n'est pas anodine pour les comptes de celle-ci.
Eco Tour ou greenwashing Tour
La caravane du tour, symbole de notre société de consommation, déverse 12 à 16 millions d'objets divers et d'aliments de l'agroalimentaire.
Mais il ne faut surtout pas oublier les 2 200 véhicules participant à cette supercherie de développement durable (2 200 véhicules consommant en moyenne 8 litres au cent parcourant plus de 3 400 km). Sans compter le déplacement des 15 millions de spectateurs au bord des routes.
La consommation de l'ensemble du cortège pendant les 3 400 km et les 3 semaines de course s'élève à 598 400 litres d'essence brûlés à travers des paysages magnifiques aux côtés des sportifs plus ou moins honnêtes.
Un non sens, une honte quand nous savons que le budget transport des classes moyennes est passé de 7 % à 15 % de leurs revenus ces dernières années et que 1/3 des Français ont du mal à boucler les fins de mois.
Sur le site du Tour de France, l'écologie et la protection de l'environnement ne sont pas abordées et encore moins sur celui de A.S.O.
Nous ne pouvons pas finir ce tour sur la grande boucle sans parler du journal l’Équipe.
Ce quotidien est propriété d'A.S.O. L'indépendance des journalistes de l’Équipe est minime, voir inexistante s'ils veulent faire de l'investigation concernant le côté sombre du Tour de France : DOPAGE, TRICHERIE, POLLUTION.
Dans cette feuille de chou, la critique d'un système de marchandisation du sport comme l'épreuve du Tour n'y trouvera pas sa place.
A.S.O. contrôle pratiquement toute l'information liée à ces activités lucratives dans le domaine du sport de compétition.
Redevenons des adultes responsables. Le Tour de France est devenu en quelques sortes la vitrine d'une société capitaliste, productiviste et non soucieuse de notre environnement. Le peuple doit-il continuer à se faire anesthésier par les Jeux Romains d'A.S.O., cautionnés par les collectivités ?
L'argent public injecté par exemple par le Conseil Général, la Région pourrait servir à des projets durables, locaux comme l'agriculture, l'élevage, un tourisme raisonné, une entrée au capital de la SPL, des Thermes...
Olivier Ducros , citoyen sans œillères
- dan · 12 juillet 2017, 15:45
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bravo à cette analyse chiffrée .malheureusement les lobbies financiers n'ont pas fini de nous en faire.bientot les jeux olympique à Paris,incroyable ceux qui nous culpabilise de polluer la planete
anne idalgo en tete,n'en font qu'à leur tete,et punissent les gens qui se déplacent pour aller travailler
(vignette et diesel interdit)ce pays commence à me dégouter.
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