Retours sur le rassemblement du 19 mai 2021 à Saint-Gaudens en soutien au peuple palestinien

Communiqué du Collectif pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens

L’agression israélienne contre le peuple palestinien s’intensifie de jour en jour dans toute la Cisjordanie, à Jérusalem-Est, à Gaza, en Israël même. Les morts se comptent par centaines, dont près de la moitié sont des enfants et des femmes, et les blessés par milliers. Des centaines de maisons, de bâtiments sont détruits. 50 000 palestinien·e·s se sont réfugiés dans les écoles de l’UNWRA. L’immeuble des médias a été pulvérisé. Ce sont plus de 1 300 raids qui ont été menés sur Gaza par l’armée israélienne en une semaine. Nombre de grandes puissances internationales, dont la France, soutiennent les bombardements israéliens sur Gaza et renvoient dos à dos l’occupé et l’occupant. Les États-Unis continuent de paralyser le Conseil de sécurité. C’est scandaleux ! Cela doit cesser. La situation exige :

  • L’arrêt immédiat des bombardements

  • Protéger le peuple palestinien

  • Soutenir la lutte du peuple palestinien

  • Prendre des sanctions immédiates à l’encontre d’Israël

Nous, membres du Collectif pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, appelons à un rassemblement MERCREDI 19 MAI A 18H Place de la République à Paris pour exiger la fin de la politique d’apartheid de l’État israélien, la protection du peuple palestinien et la fin de l’impunité d’Israël.

Soutenons la lutte du peuple palestinien contre la colonisation, l’apartheid, soutenons les luttes et résistances à l’oppression partout dans le monde et ici en France.

Ci-dessous le texte de Gilles Deleuze, à retrouver sur le site d'qacta.zone, ICI.

"La dette infinie que l’Europe avait à l’égard des Juifs, elle n’a pas commencé à la payer, mais elle l’a fait payer à un peuple innocent, les Palestiniens.

L’État d’Israël, les sionistes l’ont construit avec le récent passé de leur supplice, l’inoubliable horreur européenne mais aussi sur la souffrance de cet autre peuple, avec les pierres de cet autre peuple. L’Irgoun fut nommé terroriste, non pas seulement parce qu’ils faisaient sauter le quartier général anglais, mais parce qu’ils détruisaient des villages, anéantissaient des populations.

Les Américains en faisaient une super-production d’Hollywood, à grands frais. L’État d’Israël était censé s’installer sur une terre vide qui attendait depuis si longtemps l’antique peuple hébreu, avec pour fantômes quelques Arabes venus d’ailleurs, gardiens de pierres endormies. On jetait à l’oubli les Palestiniens. On les sommait de reconnaître en droit l’État d’Israël, mais les Israéliens ne cessaient de nier le fait concret d’un peuple palestinien.

Il soutint seul, dès le début, une guerre qui n’a pas fini pour défendre sa propre terre, ses propres pierres, sa propre vie : cette première guerre dont on ne parle pas, tant il importe de faire croire que les Palestiniens sont des Arabes venus d’ailleurs et qui peuvent y retourner. Qui démêlera toutes ces Jordanies ? Qui dira qu’entre un Palestinien et un autre Arabe, le lien peut être fort, mais pas plus qu’entre deux pays d’Europe ? Et quel Palestinien peut oublier ce que d’autres Arabes lui ont fait subir, autant que les Israéliens ? Quel est le nœud de cette nouvelle dette ? Chassés de leur terre, les Palestiniens s’installaient là où ils pouvaient au moins la voir encore, en garder la vision comme un ultime contact avec leur être halluciné. Jamais les Israéliens ne pourraient les repousser assez loin, les enfoncer dans la nuit, dans l’oubli.

Destruction des villages, dynamitage des maisons, expulsions, assassinats de personnes, une horrible histoire recommençait sur le dos de nouveaux innocents. Les services secrets israéliens font, dit-on, l’admiration du monde. Mais qu’est-ce qu’une démocratie dont la politique se confond si bien avec l’action de ses services secrets ? Tous ces gens s’appellent Abou, déclare un officiel israélien après l’assassinat d’Abou Jihad1. Se rappelle-t-il l’atroce voix de ceux qui disaient : tous ces gens s’appellent Lévy… ?

Comment Israël en sortira-t-il, et des territoires annexés, et des territoires occupés, et de ses colons et de ses colonies, et de ses rabbins fous ?

Occupation, occupation infinie : les pierres lancées viennent du dedans, elles viennent du peuple palestinien pour rappeler que, en un lieu du monde si réduit soit-il, la dette s’est inversée. Ce que lancent les Palestiniens, ce sont leurs propres pierres, les pierres vivantes de leur pays.

Personne ne peut payer une dette avec des meurtres, un, deux, trois, sept, dix par jour, ni en s’entendant avec des tiers. Les tiers se dérobent, chaque mort appelle des vivants, et les Palestiniens sont passés dans l’âme d’Israël, ils travaillent cette âme comme ce qui chaque jour la sonde et la perce."

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Author: CafDv

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