Revue de presse : "Qui nous protège de la police ?" de Marseille Infos Autonomes
Publié le jeudi 31 janvier 2019, 22:09 - ◊ REPRESSIONS - Lien permanent
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C’est la question posée par les 70 Marseillais.es qui témoignent dans ce recueil compilé par le Collectif du 5 novembre, donnant suite à une après-midi de travail collectif réunissant les victimes et les témoins des violences du 14 novembre, lors de la Marche de la Colère et bien après sa dispersion.
Cette compilation de témoignages (témoins et victimes directes) a permis la reconstitution du déroulement de cette soirée, heure par heure et trottoir par trottoir. Nous vous la restituons ici, dans un récit polyphonique et chronologique.
« Chasse à l’homme », « injures sexistes, racistes et homophobes », « ratonnades », « frappes à l’aveugle », « sévices corporels touchant les organes génitaux » et « véritables lynchages » de personnes qui ne montraient aucun signe de violence ou qui ne participaient même pas à la manifestation : riverains, adolescents, retraités, commerçants, journalistes.Les prénoms ont été changés et les propos entre guillemets rapportent la parole brute des témoins et des victimes.
Mercredi 14 novembre 2018, neuf jours après l’effondrement des immeubles de la rue d’Aubagne, au moins 15.000 personnes provenant des différents quartiers marseillais ont formé un immense cortège pour exprimer leurs émotions et leurs revendications contre les politiques de l’habitat indigne à Noailles et dans les quartiers populaires. Cette manifestation d’une colère digne et légitime avait été dûment déclarée par le Collectif du 5 novembre - Noailles en colère.
Les forces de l’ordre ont usé de leurs matraques, de gaz lacrymogènes et de grenades de désencerclement (dont la France seule fait encore l’usage, interdit partout en Europe) de manière indistincte, massive et non conforme à la déontologie (usage disproportionné et sans justification de la force et des armes, non-respect des principes d’absolue nécessité, de gradation et de réversibilité, coups portés à la tête et à la nuque, frappes au hasard et sans aucune menace...). Cet usage de la violence a ainsi largement dépassé le cadre du maintien de l’ordre public et s’est étendu sur les passant.e.s, les client.e.s de commerces et sur les riverain.e.s de Noailles et de la Plaine. Également, l’usage de la violence s’est déployé durant plusieurs heures, après dispersion de la manifestation, durant lesquelles le centre-ville s’est transformé en théâtre de parties de « chasse à l’homme » menée par « une meute enragée », et au cours de laquelle les témoins et victimes évoquent avoir subi des « injures sexistes », « racistes » et « homophobes », des « frappes à l’aveugle » et « sévices sur parties génitales ».
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