Le Café des Vallées

Nuit Debout Saint-Gaudens a souhaité participer à ces actions, ainsi que plusieurs associations locales : RESF, ATTAC, etc.

L’objectif était triple :

- S’associer au mouvement dénonçant l’utilisation de procédures judiciaires à l’encontre des « citoyens solidaires »

- Informer sur la situation des réfugiés qui vivent autour et avec nous, à Saint-Gaudens, à Luchon, à Saint-Martory, à Cazères, à Encausse, Soueich ou Aspet.

- Faire se retrouver, échanger des personnes et des associations qui travaillent (souvent bénévolement) avec ces réfugiés.

Le rassemblement s’est tenu de 10 h du matin à midi, avec environ une centaine de personnes présentes, dont la très grande majorité est restée sur place pendant toute la durée de celui-ci : en dehors des interventions publiques, les personnes présentes sont restées discuter et échanger sur la situation, prendre contact entre elles, durant près de deux heures de temps, ce qui témoigne d’une réelle mobilisation et du sentiment de chacun de la nécessité de partager les informations pour être mieux à même de répondre aux besoins de solidarité à l’égard des réfugiés (mais aussi plus généralement des personnes en situation précaire), en particulier sur le territoire du Comminges.

Une ambiance chaleureuse, avec partage de vin chaud, thé à la menthe et gâteaux (merci aux bénévoles). Le soleil était de la partie…

Un affichage pour informer et de nombreuses interventions d’associations et groupes (RESF, ATTAC, le syndicat de la Magistrature, Nuit Debout à St Gaudens, etc) mais aussi de personnes et de citoyens engagées dans les actions solidaires , qui ont évoqué :

- la résistance solidaire de la vallée de la Roya (à la frontière Italienne)

- les actions de soutien des citoyens aux réfugiés en France et en Europe

- nos gouvernements qui transforment l’Europe et les pays les plus riches en véritable forteresse

- nombre de migrants qui laissent leur vie dans leur tentative de fuir les guerres et la misère de leurs pays d’origine : la mer Méditerranée devient un gigantesque tombeau

- la prolongation encore une fois en France, d’un état d’urgence qui a pour fonction essentielle de réprimer les solidarités et ou l’État utilise la violence quotidienne pour la défense des plus riches, en donnant quartier libre à la police : une violence, pouvant aller de plus en plus fréquemment jusqu’à la mort, particulièrement dans les cités et les quartiers pauvres)

- la situation des réfugiés dans le Comminges : Luchon, Saint Gaudens, Saint Martory, etc

- le souvenir des réfugiés de la Guerre d’Espagne, victimes du franquisme, et leur condamnation du refus de solidarité de la France à l’égard des migrants

- deux poèmes dont les titres parlent par eux-mêmes, enfin, ont été lus (textes accessibles par les liens ci-dessous).

l’un de Patrick Chamoiseau : «Frères migrants - Les poètes déclarent »

l’autre de Warsan Shire, (Somalie) : « Personne ne pousse ses enfants sur un bateau à

moins que l’eau ne soit plus sûre que la terre-ferme »

Le rassemblement s’est achevé, avec pour chacun, individu ou association, la conscience accrue de l’urgence de se regrouper, d’échanger informations et expériences, de mener des actions communes, …

Pour lire les très beaux (et émouvants) poèmes (en PJ également) :

- celui de Warsan Shire , « home » (avec la lecture, en anglais, faite par la poétesse et la traduction en français, qui a été lue à Saint-Gaudens) :

http://www.revolutionpermanente.fr/Warsan-Shire-Personne-ne-pousse-ses-enfants-sur-un-bateau-a-moins-que-l-eau-ne-soit-plus-sure-que

- Celui de Patrick Chamoiseau, « Frères migrants - Les poètes déclarent » :

https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/020217/freres-migrants-les-poetes-declarent?onglet=full

Pour vous informer sur la situation des réfugiés :

- Le site « Passeurs d’hospitalité - Des réfugiés à Calais » : informer, inviter à réfléchir, mieux faire comprendre, sensibiliser à la situation des exilés à Calais. Ce site informe aussi sur la situation des réfugiés qui ont été disséminés à travers la France (CAO, CADA, etc.) lors du démantèlement de la « jungle » de Calais ;

https://passeursdhospitalites.wordpress.com/

Pour vous informer et aussi soutenir les « délinquants solidaires » :

- Le site « délinquants solidaires » :

http://www.delinquantssolidaires.org/

Vous pourrez y trouver le manifeste : http://www.delinquantssolidaires.org/le-manifeste/

et la liste des associations signataires : http://www.delinquantssolidaires.org/le-manifeste/#signataires

- Les sites des Alpes Maritimes (Vallée de la Roya, entre autres) :

Roya citoyenne-Résistances en Roya : http://roya06.unblog.fr

Citoyens solidaires du 06-Comité de soutien aux citoyens solidaires des Alpes-Maritimes :

https://citoyenssolidaires06.com/

Sur ce dernier site, vous pourrez trouver la liste et des précisions sur tous les citoyens solidaires actuellement en procès :

https://citoyenssolidaires06.com/2017/02/01/les-proces-de-citoyens-solidaires-dans-le-06/

et aussi des vidéos, expliquant entre autres, ce qui se passe à Vintimille (Italie) et dans la vallée de la Roya (unique accès à la France pour les réfugiés arrivant à Vintimille)

https://citoyenssolidaires06.com/category/medias/videos/

  D’autres soutiens :

Le courrier envoyé par le syndicat de la magistrature au procureur de la République de Nice :

http://www.syndicat-magistrature.org/Solidarite-dans-la-vallee-de-la.html

Le communiqué du syndicat des avocats de France :

http://lesaf.org/vallee-de-la-roya-le-saf-solidaire-du-delit-dhumanite/

Vendredi 10 février :

Cédric Herrou a été condamné à 3.000 euros d'amende avec sursis par le tribunal correctionnel de Nice pour avoir aidé des migrants dans la vallée frontière de la Roya, près de Vintimille en Italie. Restons mobilisés !

Un article et une interview de Cédric, juste après le verdict :

http://www.europe1.fr/societe/aide-aux-migrants-il-faut-que-les-gens-se-reveillent-selon-cedric-herrou-2974274

Pour compléter la réflexion sur ce sujet, ne manquez pas la chronique diffusée le 4 février dans Arrêts sur Images :

"Dans la vallée de la Roya, migrants d'aujourd'hui et d'hier

Bien avant Cédric Herrou, déjà : Mathilde Larrère raconte"

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