Le Café des Vallées

Visiblement, le réalisateur aime son personnage : il cadre au plus près, comme s'il ne pouvait s'en détacher, ce Denis terne et doux, qui, sur son Solex fragile, part pour les Hautes-Pyrénées à la recherche des granges de Vétisir : ce nom le faisait rêver, jadis, quand son père lui lisait des histoires romanesques et mystérieuses... Est-ce un courant du jeune cinéma français ? L'intrigue n'existe pas ou presque. A peine les rencontres sont-­elles ébauchées, entre Denis et un vieux monsieur solitaire, un VRP malhonnête, une femme pas très heureuse et un berger amateur de casse-croûte... Ce qui émeut, un peu, c'est cet être craintif, ...

Le grain de sel du Café des Vallées :

Les sites internet s'évertuent à déformer le nom de Tramezaygues, "lieu entre deux eaux" comme le définit l'incontournable TOPONYMIE de Marcellin Berot (La vie des hommes de la montagne dans les Pyrénées). Mais pour autant on ne saura quel village se cache derrière ce nom qu'en allant voir le film de M. Boivineau. A vous de reconnaître ces vallées voisines : d'Aure, de Louron, de Campan ?