Le Café des Vallées

La Grèce et ses dettes !

Mais comment l'Europe remboursera-t-elle sa dette "fabuleuse" qu'elle a envers un de ses pays nourriciers ? Et que dire de la dette envers les pays d'Afrique ou d'ailleurs réduits successivement en esclavage, en chair à canon, en main d'œuvre à deux sous, en ressources minières, au service des seules ambitions des pays du nord ? Ce monde-là, celui de l'argent, hors de l'humanité, hors des réalités sociales, hors de l'Histoire des peuples, hors du monde que nous vivons tombera-t-il bientôt de la branche comme le fruit pourri ? 

On lira sur le site du Comité pour l'Annulation de la Dette du Tiers Monde, d'une part la tant attendue Déclaration de la conférence européenne contre l’austérité qui a fait suite à la Conférence européenne contre l’austérité organisée par Coalition of Resistance le 1er octobre à Londres.
Extrait :

Partout en Europe, les peuples entrent en résistance. Ils sont déterminés à défendre les sociétés dans lesquelles ils vivent, et renverser le barbarie de l’austérité. Notre objectif est de contribuer à l’unité de ces luttes. Nous avons besoin d’un front commun européen pour défendre les peuples d’Europe. Nous nous engageons à nous opposer aux politiques d’austérité, aux privatisations et aux attaques contre l’Etat-providence, ainsi qu’à développer la solidarité dans les luttes contre ces attaques.

On pourra également visionner la présentation de “Debtocracy”, "le documentaire qui secoue la Grèce".
Extrait (entretien avec les auteurs):

./.Quel est le message que vous voulez faire passer avec ce documentaire ? Nous défendons le point de vue que la situation actuelle n’est qu’une partie d’un problème bien plus global, notamment lié au problème de l’euro. Parce que l’euro est divisé entre son cœur et la périphérie, nous sommes condamnés à souffrir de pertes de compétitivité face à l’économie mondiale, car nous ne pouvons pas dévaluer notre monnaie. Je ne nie pas que nous avons notre propre part de responsabilité. Le problème de la Grèce est que notre fiscalité ne s’est pas adapté au modèle d’État-providence que nous avons mis en place : les entreprises ne sont pas assez taxées, les déficits ne sont donc pas contrôlés. Nous avons aussi un grave problème de corruption, mais cela reste un détail : nous pourrions mettre tous les politiques en prison, mais qu’est-ce que cela changerait ?

Les deux sites, CADTM et Coalition of Resistance, sont à retrouver sur La Terrasse du Café des Vallées, en page... Résistances.